Aujourd'hui, c'est un dimanche détente, un dimanche allongé sur le relax à lire ou à siroter un bon coktail maison avec sa famille, chez soi. Un dimanche nostalgie, ou l'on se rappelle tout ce qui nous est cher, la musique qu'on écoutait il y a des années et qu'on a laissé tomber à tort parce qu'elle est toujours bien. Les livres qu'on a empilés ou rangés dans notre bibliothèque et qu'on a pas le temps de lire, mais qu'on n'exclue pas d'ouvrir un jour. Les films qui ont marqué notre enfance, et qu'on chérit plus que les autres pour une raison qui nous est propre. C'est à ça que j'ai eu envie de penser aujourd'hui, à ça que je me suis rattaché. Etant un grand fans de l'oeuvre du réalisateur Américain Tim Burton, et plus particulièrement de Edward aux Mains d'Argent, un film qui m'a laissé un souvenir impérissable; ce n'est pas une mais 5 bonnes raisons de voir et de revoir ce film que je vais vous donner dans cet article. Pour tenter de vous donner, encore une fois, l'envie de pénétrer dans ce monde à part ou rien n'est jamais vraiment fixé, et ou l'on sait pourtant que plus rien ne sera jamais comme avant.
5) Parce qu'on y opère une critique virulente de la société américaine
En effet, qui n'a jamais ri du fait que les maisons soient toutes pareilles, que les maris rentrent tous à la même heure, que les femmes soient d'incorrigibles comères et qu'elles ne vivent que par pur intérêt ? Dans cette société contre-utopique totalement asceptisée, tout être jugé comme différent est instrumentalisé à l'extrème, jusqu'a ce qu'on ne puisse plus rien obtenir de lui, alors on le laisse tomber. Cette critique, implicite mais puissante, est présente tout au long du film. Et même si l'aspect conte de fée est plus important, on peut y voir une volonté d'auto-censure pour mieux dissimuler cette critique plutôt habile de ce que notre société deviendrait si elle continuait dans cette voix là.
4) Parce que le héros et son personnage sont en osmose totale
Johnny Depp y opère avec brio l'une de ses première "transformations". C'est un être simple, dénué de méchanceté, qui a simplement un coeur qui bat et a été préservé de la souffrance et de la cruauté du monde, reclu dans son château ou son inventeur l'a crée puis est mort d'une crise cardiaque. C'est un être pur, innocent comme un enfant, chez qui une histoire d'amour va tout bouleverser. L'acteur y campe un Edward drôle, un héros sombre mais totalement fascinant, mystérieux jusque dans les derniers ronds et bizzareries de son costume. Un héros auquel on peut facilement s'identifier, et qui dispose d'une aura et d'un charisme vraiment particulier.
3) Pour l'histoire d'amour, bien sûr !
Dans Edward, le romantisme est omniprésent, et l'amour y est un sentiment pur et exceptionnel, bien que totalement naturel. Il intervient chez les personnes lorsqu'elles ne s'y attendent pas, et ne provoque pas de ravage, simplement un certain désespoir lorsqu'on sait qu'il est impossible. La relation entre Edward et Kim est fusionelle, elle est atirée par son mysticisme et son innocence alors qu'elle vient de rompre avec un abruti de première, lui est attiré par sa beauté, et des battements de coeur qui s'accélèrent, des sentiments qu'il n'avait jamais connu auparavant. Souvent drôle et pathétique, parfois sublime, l'histoire d'amour d'Edward est peut être l'un des piliers du film qui lui donne autant de beauté et de fantaisie.
2) Pour la musique de Danny Elfmann
Aujourd'hui compositeur déclaré mainstream et oeuvrant pour les plus grandes productions d'Holywood, Elfmann est très loin de l'oeuvre instimiste et inspirée qu'il avait crée pour Edward. La musique sacralise les sentiments, ces voix qui résonnent comme un écho fascinent par leur beauté et leur éclat. Cette musique à souvent tourné dans ma tête, et je m'en rappelle certainement chaque note. Elle marque le début du conte, la fin d'une belle histoire qui ne se termine jamais vraiment et distille de petits thèmes récurrent qui trottent dans la tête et qu'on retrouve instantanément. La musique est une partie essentielle de la partition que compose le film, notes d'un blanc pur, aussi pur que son univers à la lumineuse noirceur.
1) Pour sa nostalgie, son univers si particulier qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Edward n'est pas un blockbuster. Il y a des effets spéciaux, certes, mais pas des ramassis et pas sur chaque plan. Ce qu'il perds en effets numériques, il le gagne en âme. C'est simple : aucun autre film à ce jour ne m'a tant parlé que celui-ci. Il a ce petit quelque chose en plus que les autres n'ont pas, cette envie de raconter une belle histoire et cette passion du cinéma qui transpire par chaque plan. Tout s'assemble, se mèle, se rajoute, formant une osmose qui tient le spectateur en haleine de la première à la dernière seconde. C'est un sentiment et une raison assez difficile à décrire, mais elle existe bel et bien. Quelque part, c'est ce non-ancrage dans le temps qui rends le film intemporel, comme nos plus beaux livres de contes qu'on se fait une joie de ressortir et de raconter à nos enfants. Edward est un conte, rien de plus, mais récité par un conteur si talentueux qu'on se laisse prendre à chaque fois...
A bon en temps durs,
R.B le 08/05/2011