DSK'il va dire ce qui s'est vraiment passer dans cette chambre ? DSK'il a conclu un pacte présidentiel avec Martine Aubry pour les candidatures ? DSK'il a juste fait un plan de com' foireux en parlant dans le journal de 20 heures de Chazal, amie de sa propre femme ? C'est quelques unes des questions que tout le monde se pose cette semaine : les tabloïds comme les politiques autant que les journaux de tous bords. L'évènement politique et social de la semaine c'était bien évidemment cette intervention de 24 minutes (montre en main, à croire qu'il y en a qui sont payés pour donner ce genre d'information foireuse) au journal de 20 heures, ou le pauvre Delahousse et son interview de Rama Yade ont désespérement tenté d'attirer les miettes de téléspectateurs restants qui "boycottent cette foutue chaîne de droite" (Jean Luc Mélenchon, celle là elle est pour toi, c'est cadeau).
Evidemment, les réactions à cette intervention plutôt avare en détails ne se sont pas faites attendre, et les politiques s'en sont donné à coeur joie. "La décence eut été le silence" dixit Raffarin, lui qui a quand même bien trop parlé sous Chirac et qu'on aimerait bien ne plus entendre, des fois... Le secrétaire de PCF, Pierre Laurent a déclaré que c'était une "confession lamentable". Lamentable, tout comme les intentions de vote pour le PC aux présidentielles ? Anne Mansouret, la propre mère de Tristane Banon dit n'avoir eu "aucune réponse à des questions élémentaires". La fille Banon a d'ailleurs été l'invitée star du grand journal en réponse à cette interview évènement. Elle déclarait ainsi hier soir que si le Parquet de Paris classait sans suite, elle déposerait une autre plainte en tant que partie civile. Le propre avocat de Nafissatou Diallo ne s'est pas gêné pour réagir. Le problème désormais, c'est que quoi qu'il fasse, tout comme les opérations esthétiques de Michael Jackson, tout comme le rôle de Freddy pour Robert Englund, les suppositions et les non dits plus que les faits eux-même vont lui coller à la peau. Dans l'opinion publique, il restera toujours DSKékette, celui qui sort son chibre quand il ne peut pas sortir son carnet de chèque.
Pendant ce temps, Aubry s'indigne d'être considérée comme une candidate de substitution à cause de son soi disant pacte avec DSK. Pacte dont tout le monde, selon François Hollande, était au courant. Evidemment, il l'a facile tant qu'il n'est pas concerné. Il maigrit sur la balance du poids mais il pèse de plus en plus dans les sondages ! Alors il en profite. Enfin, il est moins à la diète que la Grèce qui n'en finit plus de chuter au fond d'un gouffre sans fonds (c'est le cas de le dire) et il le sera peut être bientôt moins que l'Italie, dont la notation de richesse Standars and Poor's vient d'être abaissée aujourd'hui, ce qui n'augure rien de bon pour son économie. Après les détournements de mineurs, Berlusconi serait-il accusé de détournement de fonds ? Les fonds encore les fonds, on touche le fond : même Bayrou, le président d'un parti orange et quasiment inexistant se serait vu proposer des valises de billets, qu'il aurait évidemment refusé. On a beau dire, mais quand on a rien pour financer sa campagne, faut pas s'étonner qu'on parle pas de nous (merci au capitaliste sans scrupule qui m'a soufflé cette vanne. S'il vous plaît donc, pas de procès).
Comme je deviens super fort en transitions (vous avez vu ça ?), c'est d'un autre procès dont on va parler brièvement celui de notre Chichi national qui part en sucette : on devrait aujourd'hui prononcer sa relaxe, alors que certains témoins ont des paroles douteuses, et que même Alain Juppé ne s'est pas présenté, alors que lui est pourtant en pleine santé. On se croirait revenu au lycée, ou les délinquants de la République sèchent les cours ! En tout cas, relaxé, Chirac l'est puisque le fameux procès qu'on promettait grandiose est en fait un gigantesque pétard mouillé. Décidément, les procès douteux et la relaxe des hommes politiques, c'est la mode ces temps ci. Reste donc à attendre la décision finale.
Et c'est d'une autre décision dont nous allons parler pour conclure ce billet : l'église catholique belge aurait décidé, au vu des différents scandales ayant éclaté ces derniers mois, de faire passer des tests aux futurs séminaristes pour juger de leurs orientations sexuelles. Comprenez qu'ils veulent réduire leur quotat de pédophile. En tout cas, si on devait faire des tests sur les politiques pour éliminer tous les véreux, y'aurait certainement plus grand monde au portillon, et nos choix seraient facilités pour les présidentielles !
J'ai retrouvé mon flingue et je tire sur tout ce qui bouge.
Mr Langedefer.
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