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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 15:31

 

Voici une déclaration d'amour pour une littérature et deux auteurs que le monde entier admire depuis plusieurs décénnies déjà. Livres de chevets, bibles de la littérature classique, pour une rencontre au sommet. Et vous, auriez vous aimé lire cette enquête ? 

http://www.skyscanner.net/sites/default/files/image_import/transylvania.JPG

 

De toutes les affaires auxquelles j’ai activement participé, je ne me souviens guère en avoir vu une aussi étrange que celle ci. Aujourd’hui encore, mon esprit est à remettre en doute, tant ce que nous avons vécu il y a quelques semaines semble incroyable. Même en écrivant ces lignes, qui seront sans doute les dernières, la patience de mon hôte semblant s’atténuer au fil des preuves de l’inexplicables, je ne puis me souvenir de plus inconcevable vérité.

 

Tout commença par une froide journée de novembre. J’avais pris congé de mon cher ami détective pour me reposer dans un hôtel de Londres. Je me réveillais dans une aube grise et crépusculaire. Je n’entendais que les larges gouttes de pluie qui tombait au dehors et sur le toit du bâtiment. Le sommeil m’ayant gagné dès que j’avais ouvert la porte de ma chambre provisoire, je n’avais guère pu m’apercevoir de l’état de celle ci. Les fresques de papier sur le mur semblaient décrépir à vue d’œil, certains morceaux étaient décrochés. La moquette avait une fine molécule de poussière qui se dégageait lorsque je posais les pieds dessus en me levant. Tout semblait un peu trop usé pour le prix que j’en avais obtenu. Je ne resterai sans doute pas ici plus de deux nuits, car même si l’hôtel est situé en plein cœur de Londres, cela n’en justifie pas le prix exorbitant demandé, qui plus est pour l’état du mobilier de la maigre pièce.

 

Je ne pris pas plus le soin de refaire ma couche, m’habillais en hâte, prenais ma canne et mon chapeau sur lequel s’était déposé une fine pellicule de poussière. Après l’avoir épousseté, je partais de cet endroit miteux sans demander mon reste. J’ai certes lutté contre la pluie en m’en protégeant, mais le cocher me mena sans peine jusqu'à ma destination première. Rien ne changerait jamais ici. Toujours ce maigre couloir sombre, dans lequel je rentrais comme si je faisais à nouveau partie des murs. Je débouchais sur ce salon que je connaissais si bien, lorsqu’une ombre familière remettait quelques braises dans le feu de la cheminée en pierre. Lorsqu’il se releva, je pus apercevoir son étonnante stature, qui me prodiguait toujours autant de surprises, même après des années de loyaux services à ses côtés. Lorsqu’il se retourna, je vis ses yeux qui accusaient un manque de sommeil certain. Ses réflexions avaient encore pris le pas sur sa mesure toute relative de la réalité des choses, et je n’eus pas le temps de m’en désoler que, déjà, il m’invitait à m’asseoir sur le fauteuil du salon. Il prit quand à lui sa traditionnelle chaise, accolée à son bureau. Je ne pus sortir un mot, car, comme à son habitude, ce fut lui qui ouvrit la bouche le premier.

 

Pardonnez moi pour cette piètre présentation que je vous fait de moi, mon cher docteur, mais je n’ai pas eu le temps de m’apprêter convenablement.

 Ne vous en faites pas, cher ami, je ne suis pas plus choqué par l’absence de manières. En revanche, les cernes sombres qui coulent sous vos yeux me paraissent bien plus inquiétantes que votre habit du dimanche.

 C’est que, j’ai reçu une lettre quelque peu explicite aujourd’hui. Vous souvenez vous de notre enquête dans le Derbyshire ? De cette atmosphère très étrange qui accompagnait notre visite furtive et épouvantée ?

 Comment pourrais-je l’oublier ? Sans doute l’une des plus brillantes affaires de votre carrière.

 Nous avons résolu de nombreux cas épineux ensembles. Dont certains étaient à la limite de l’inexplicable. Je commençais même à être fatigué de cette absence de logique de plus en plus déroutante dans nombre d’affaires présentes. Mais la lettre que j’ai reçue hier m’a renvoyé mes vieux démons en plein visage.

 Allons, point de mystères ! Dites moi donc ce qui vous a tant dérangé dans cette missive. De qui venait-elle ?

 Connaissez vous la Transylvanie, mon bon docteur ?

 Bien sûr. Nous y avions séjourné avec quelques amis lors d’un colloque de médecine il y a de cela des années. Un pays charmant, quoiqu’un peu sombre.

J’ai reçu une lettre d’un dénommé Morton. Daniel Morton.

Ce nom ne me dit rien…

C’est bien normal, il ne réside pas dans notre bonne vieille ville de Londres. Il nous a mandaté pour résoudre un mystère bien singulier. Depuis plusieurs semaines déjà, des enfants d’un village du compté de Transylvanie disparaissent sans qu’aucun habitant ne puisse l’expliquer. Ces disparitions étranges interviennent toujours dans la nuit. Aucun témoin qui ne puisse rendre compte de ces étranges évènements. Mais les rumeurs commencent à circuler. Est adossé sur une grande colline environnante un château abandonné depuis maintenant des années. Il était habité auparavant par un compte, le dernier d’une lignée de nobles combattants. Mais depuis quelques temps, on voit des lueurs s’allumer par les fenêtres de cette imposante bâtisse. Nul ne sait ce que cela signifie, et les gens ont très peur de pénétrer dans ce château. Les superstitions ont la dent dure dans ces pays éloignés de tout, docteur. Toujours est-il que nous devons nous rendre là-bas pour enquêter sur ces étranges faits. La notoriété a parfois des inconvénients, permettez moi de vous le certifier.

Mes valises sont encore à l’hôtel. Ma foi, voilà un cas bien singulier qu’il faut résoudre au plus vite, afin qu’aucun crime ne reste impuni !

Ils ne peuvent pas se déplacer, ils ont trop peur qu’on leur vole les maigres biens qui leur reste. Et ce Daniel Morton indique être l’ami d’un certain Jonathan Harker.

Je le connaissais ! Il résidait à Londres il y a bien dix ans de cela, c’était un fameux clerc de notaire, un fin limier ! Les journaux se sont très vite emparés de sa disparition, mais il n’a jamais été retrouvé. C’est un bon ami à moi, le docteur Van Helsing, qui a longtemps enquêté sur sa disparition soudaine. Je crois savoir qu’il s’était rendu en Transylvanie avant de… Oh mon dieu… Se pourrait-il que cette affaire ait un rapport avec la disparition de ce jeune homme ?

Il ne faut rien présumer, mon ami. Mais c’est ce qui m’attire principalement. Le docteur Van Helsing m’a mandaté pour relever des preuves de cette affaire vieille de maintenant 10 ans. Cela nous fait désormais 2 affaires à résoudre en un seul endroit, un peu trop pour être une simple coïncidence, si vous voulez mon avis.

Et ce fameux château, qui donc le possédait autrefois ?

Un certain comte Orlock, un être très mystérieux dont on sait très peu de chose, si ce n’est sa ruine dans des placements immobiliers douteux aujourd’hui mis en vente par la ville de Londres elle même en temps que bien de l’Etat d’Angleterre.

Bien. Je vais de ce pas à l’hôtel, prendre quelques affaires.

Parfait. Et… Watson ? Prenez quelques vêtements chauds. Là ou nous allons, le soleil sera sans doute encore moins clément qu’ici bas.

Élémentaire, mon cher Holmes, élémentaire. 

Et cessez donc de me prendre pour exemple.

 

Le compte Orlock était en effet le descendant d’une lignée de guerriers germains qui avaient fièrement défendu leur couleur lors de différents combats à l’issue très sanglante et glorieuse. C’était un amoureux de l’Angleterre, et il souhaitait plus que tout y habiter. Le docteur Van Helsing m’avait déclaré qu’il avait mandaté le jeune Harker pour lui trouver une demeure digne de son rang. Cependant, il avait feint de signer le registre de vente sous un autre nom, et la maison ne lui a jamais vraiment appartenu, car il n’y a jamais mis les pieds. Cependant, la trace de son nom sur le registre était présente lorsque Van Helsing m’en avait montré les papiers officiels (un cas bien épineux que celui ci). Le nom inscrit sur le document était celui d’un certain Vlad Dracul. Je savais que de sombres réflexions trottaient dans la tête de ce cher Holmes, mais, plus que jamais, je sentais le goût de l’aventure et de l’inconnu qui me tiraillait de nouveau. Nous revenions aux affaires. Que n’ais-je pas écrit là ? Nous revenions à l’affaire. L’affaire du siècle.

 

 

Sherlock Holmes et le Docteur Watson dans

Un Destin de sang

 

RB, Le 05/03/2013

 

 

 

 



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